Relations anales
La relation anale
Le coït anal est décrit dans la littérature depuis la plus haute Antiquité. Objet de nombreuses législations et de considérations morales, il n’en demeure pas moins une réalité historique et actuelle du comportement humain, aussi bien chez les personnes de même sexe que de sexe différent.
Le présent article découle de l’observation clinique du proctologue et son but est informatif et pédagogique.
Anatomie
On peut observer une baisse du tonus de base et la présence d’un anus patuleux (fermé incomplètement) chez les personnes qui font un usage courant du coït anal. Toutefois cette observation est inconstante et elle peut correspondre à d’autres causes, notamment une chirurgie antérieure, un prolapsus rectal ou un traumatisme obstétrical.
Les bonnes pratiques
La pratique du coït anal nécessite un minimum de précautions :
- Le nettoyage rectal au moyen d’un lavement est fréquemment utilisé et ne comporte pas de risque, si cette préparation est faite avec prudence
- L’utilisation d’un lubrifiant commercial est impérative, de façon à minimiser les risques de traumatisme. On peut aussi utiliser un condom lubrifié.
- Il existe des lubrifiants à base de silicone et d’autres à base aqueuse.
- Les lubrifiants à base d’huile ou la vaseline sont déconseillés, car ils peuvent altérer les condoms et les diaphragmes.
- L’utilisation du condom est aussi recommandée, en particulier s’il existe un risque d’infection transmise sexuellement.
- Enfin, la délicatesse est de mise, afin de ne pas endommager les tissus de la région anorectale et la musculature responsable de la continence.
Le danger d’infection
La muqueuse anale est fragile et facilement traumatisée par un usage abrasif. Le risque d’infection transmise sexuellement (ITS) est donc réel, particulièrement en l’absence de bonnes pratiques et de préservatifs.
Les traumatismes et l’incontinence
Il existe plusieurs causes qui conduisent à l’incontinence fécale;
- Traumatisme obstétrical (déchirure, utilisation de forceps)
- Traumatisme chirurgical (par exemple à la suite d’une intervention pour fistule anale)
- Maladie de l’anus, comme le Crohn anal sévère
- Distension des sphincters par un prolapsus rectal complet
- Dommages neurologiques (traumatisme vertébral)
- Sénilité
La diarrhée est un facteur aggravant de l’incontinence.
Toutefois, le coït anal n’est pas une cause d’incontinence fécale, sauf dans le cas de pénétration violente et brutale avec déchirure des sphincters.